⚾ Toute Conscience Est Conscience De Quelque Chose

Touteconscience est conscience de quelque chose. Husserl; Toute conscience est conscience de quelque chose. Husserl. Publié le 19/03/2020. Obtenir ce document Extrait du document «Connaître, c’est “s’éclater vers”, s’arracher à la moite intimité gastrique pour filer là-bas, par-delà soi, vers ce qui n’est pas soi, là-bas près de l’arbre, et cependant hors de lui Ilfaut d'abord qu'il se produise une modification du moi. Tout phénomène est une connaissance. Pour qu'il y ait connaissance, il faut qu'il y ait quelque chose à connaître. Ce quelque chose est la modification psychique. C'est là l'objet de la connaissance par la conscience. C'est ce qui correspond à la première condition de la Touteconscience est conscience de quelque chose. Husserl Edmund. citation. Tweet Share Share. Share. Toute conscience est conscience de quelque chose. Méditations cartésiennes (1931) Citations de Edmund Husserl Edmund Husserl. Autres citations. Octobre a toutes les colères, – Novembre a toutes les chansons – Des ruisseaux débordant d’eau claire, – E Gérard Maisde nombreux chercheurs sous-estiment l’ampleur du défi, convaincus que nous devons simplement continuer à examiner les structures physiques du cerveau pour déterminer comment elles produisent la conscience. Le problème de la conscience, cependant, est radicalement différent de tout autre problème scientifique. b Qui a une connaissance claire et réfléchie de quelque chose, qui saisit quelque chose avec suffisamment de netteté pour en tenir compte le cas échéant. On le félicitait de toutes parts d'avoir rompu avec les partis extrêmes, les hommes dangereux, d'être conscient des responsabilités gouvernementales ( A. France , L'Île des pingouins, 1908 , p. 358). QCMde culture générale, qcm :QCM général sur toutes les notions du programme, question : Qui a dit « Toute conscience est conscience de quelque chose » ? Site de QCM de culture générale et tests psychotechniques pour tous les concours de la Fonction publique * Tests QCM. Tests Psychotechniques. Fiches Prépa-Concours. Tous les concours. EXEMPLES DE RECHERCHE DE Sciencesans conscience n’est que ruine de l’IA. Publié le : 14/06/2022 - 18:12. L'ingénieur de Google Blake Lemoine estimait que l'IA LaMDA avait atteint un Consciencede soi : Je est un autre. Sachant que « toute conscience est conscience de quelque chose » selon Brentano et Husserl (1900), la conscience de soi peut être définie comme la conscience que l’individu a de lui-même à tout point de vue : physique, perceptif, mental, émotionnel.. - Elva Etienne. Toute conscience est conscience de quelque chose », dit Husserl, le père de la phénoménologie. Cela signifie que la conscience n’est pas une substance mais un flux intentionnel, une Laréciproque étant vraie, on prend aussi conscience de l'existence de notre propre Arnold; on peut alors essayer de le maîtriser lorsque quelqu'un s'y prend mal pour nous faire prendre conscience de quelque chose, et essayer de voir au delà des apparence pour comprendre le message qu'on veut nous faire passer. Chantal - 28 Jun. 2016. Toutecons ci ence est conscience de quelque chose. moscati.it. moscati.it. Every conscience is the conscience of something. moscati.it. moscati.it. La directrice du Roulant affirme : « Il est primordial pour nous d'aider les jeunes qui. [] sont engagés au sein de l'organisme à. Husserlexplique en effet que "tout état de conscience en général est, en lui-même, conscience de quelque chose" : la conscience vise toujours un contenu, telle table, telle maison, tel objet du monde.Cette particularité qu'a la conscience d'être toujours conscience de quelque chose est conceptualisée par Husserl sous le terme d'intentionnalité. Certes la phénoménologie a enseigné que toute conscience est conscience de quelque chose, et nous ne saurions oublier que ce que nous voyons, en regardant dans un miroir, c’est bien un reflet et non directement nous-même. Le sujet, ici, traite de la conscience de soi, et de son exactitude. Or, cela implique de revenir à cette fameuse conscientConscience = cum scienta = avec savoir Être conscient c’es agir, sentir ou penser tout en savhant que l’on agit, sent ou pense. De manière classique, la conscience se définit comme la connaissance que l’Homme a de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. Avoir conscience de quelque chose c’est s’en rendre compte “Toute conscience est conscience de quelque chose Avant d’être une discipline d’étude, il s’agit avant tout d’une certaine manière de voir le monde, de le questionner. Le principe fondateur de la philosophie est sans doute ainsi l’étonnement, qui provoque et suscite le questionnement. Ensuite, philosopher consiste à argumenter de manière rationnelle sur son rlGmubi. Cogito cartésien et intentionnalité sartrienne Dans l'Etre et le Néant, Sartre tente de repenser le cogito cartésien conscience et liberté ne font qu'une selon le philosophe normalien. Ainsi, contre Descartes et son “Je pense donc je suis“, Sartre pose la thèse suivante “Je suis, j'existe”. Autrement dit il affirme que la pensée elle-même suppose l'existence qui reste première. L'homme est avant tout sujet, une sorte d'existence impersonnelle, une “existence sans existant”. Selon l'existentialiste, les actes et les états de la conscience n'ont besoin d'aucun fondement pour exister le “je” n'existe pas, il est une fiction inventée par les philosophes. La vie psychique, spontanée et irréfléchie = le cogito pré-réflexif a ses propres actes. Par exemple, je ne pense pas “je suis en train de courir après le métro quand je me précipite pour l'attraper” il n'y a en réalité pas de “je”, car je suis “conscience du métro devant être rattrapé”. Ici, on voit clairement l'influence de la lecture husserlienne de Descartes “Toute conscience est conscience de quelque chose”. La conscience, chez Sartre, fait le sens de la vie psychique. Ainsi, dans sa Théorie des émotions, ces dernières sont des conduites magiques qui transforme une délicate pour nous. L'évanouissement, la fuite, ne changent pas une situation objective. “Etre, c'est éclater dans le monde” La conscience est toujours dirigée vers l'extérieur, la conscience n'a pas de dedans, il n'y a pas de vie intérieure. Ceci rompt avec la conception classique de l'introspection socratique la découverte de soi ne se fait pas la quête en soi-même, mais par le monde, dans le monde, par l'immersion dans le monde “Etre, c'est éclater dans le monde”. La conscience, autrement dit, est une ek-stase, elle est multiple, changeante et ne suppose aucune unité fondatrice. toute conscience est conscience de quelque chose dissertation toute conscience est conscience de quelque chose dissertation Director Miguel Ferro Meneses Redacção Ana Penim; André Ribeirinho; Carmo Miranda Machado; Conceição Xavier; Diogo Freire de Andrade; Miguel Soares; Paulo Andrade; João Bernardino; João Catalão; José Teles Baltazar; Pedro Gaspar; Rita de Carvalho; Sara Andrade; Sónia Ferreira Fotografia Miguel Ferro Meneses Direcção Comercial Bruno Oliveira Directo - 966 556 342 Revisora Maria de Lurdes Meneses Produção Central Park Impressão GRAFEDISPORT Impressão e Artes Gráficas, SA Tiragem Exemplares Proprietário Central Park Sede Social Passeio do Levante - Lote 4 - Torre Sul 1990 -503 LISBOA Nr. de Registo ICS 123 919 Depósito Legal nº. 190972/03 Email geral Peut-on définir l'homme par la conscience ? Introduction qu'est-ce qu'un sujet ? → Texte d'introduction Louis Althusser, Idéologie et appareils idéologiques d'État, in Positions, Éditions sociales, pp. 111-113. → Texte de Russell, Science et religion, Folio essais, pp. 103-105. Pour retracer la généalogie complète du concept de "Sujet" et partant de la "Subjectivité", il faut partir de l'hupokeimenon grec qui signifie littéralement "couché en dessous". Traduit en latin par "subjectum", participe passé de "subjicere" jeter dessous, il est synonyme de "substantia", dérivé de "substare" se tenir dessous et désigne le substrat ou la chose même dont on parle et à laquelle on attribue des qualités. En ce sens, le sujet est bien ce qu'il faut supposer en-dessous pour pouvoir dire quelque chose dessus ou à son sujet. D'où la définition célèbre d'Aristote "Le sujet, c'est ce dont tout le reste est affirmé, et qui n'est plus lui-même affirmé d'autre chose". Rappelons aussi qu'au couple substance/accident ainsi formé répond l'opposition logique sujet/prédicat, tout aussi classique. Bref le sujet est ce dont il est question, la référence fondamentale. N'oublions pas enfin que l' "ancien" sujet substantiel est susceptible d'objectivation scientifique le "patient" du chirurgien et d'assujettissement politique le "sujet du roi". Au plan psychologique, l'expression "être sujet au vertige" par exemple révèle toute l'ambiguïté sémantique du mot cette duplicité sujet/subjectivité que l'on retrouvera partout ce qui est bien "subjectif" c'est de faire l'expérience personnelle du vertige comme la nausée, cela ne se partage pas ; mais je suis également "sujet" parmi d'autres au sens de subjectum lorsque le vertige est chez moi une disposition permanente, de sorte que je lui sert passivement de terrain ou de support. → c'est le sujet au sens grammatical du terme qui a ensuite été élargi. Pourtant, au sens moderne, le "sujet de la subjectivité" si l'on ose dire n'est pas tant celui dont on parle que celui qui parle. → c'est le sujet entendu comme personne, individu. Loin d'évoquer la passivité d'un support ou d'un substrat, le mot est plutôt synonyme d'action et de liberté, de conscience, d'individualité et d'originalité, etc. Avec Michel Foucault on définira plus précisément la subjectivité par une forme commune et invariante comme telle à travers ses phases et ses figures, en l'occurrence la forme du rapport à soi. Connotant peut-être davantage vers l' "intériorité", on peut aussi proposer des formules comme "expérience en première personne" ou "expérience de soi". Il n'y a plus d'un côté le sujet et de l'autre les qualités qu'il supporte, il y a un sujet capable d' "auto-référence", capable de se référer à soi et de dire par exemple "je suis moi" ou "je suis celui-là même qui dit "je". Capable donc, grammaticalement, de se dédoubler en un "je" et un "moi". La subjectivité "vraie" n'est pas dans l'une ou l'autre de ces deux instances, mais dans leur duplicité ou leur circularité même, la circularité étant ce qui caractérise et identifie sujet et subjectivité. Revenons aux sens premiers de ces termes. En commençant par le sujet. Si l'on dit que toute propriété est propriété de quelque chose, ce quelque chose qu'on appelle sujet pourrait-il exister "en soi" en dehors de toutes ses propriétés ? Il n'y a pas de sujet pur, mais d'emblée une dualité nécessaire sujet/attribut. Et surtout, ne faut-il pas supposer quelqu'un - un sujet mais cette fois au sens de subjectivité - pour décider, prendre "sur lui" d'attribuer ces qualités au premier sujet ? Inversement, la subjectivité où "je" fais l'expérience de "moi" ne fait-elle pas précisément de ce "moi" un sujet au sens de substrat ? quelque chose qui "réside là en-dessous" et qu'il m'est loisible par exemple d'examiner, d'étudier, de peindre ou de plaindre ? D'ailleurs la substantification du sujet peut se produire au niveau du "moi" comme au niveau du "je". C'est aussi bien et d'abord leur unité classique, leur confusion dans le cogito à titre de "chose pensante", qui assume à tout le moins cette fonction d'invariance. C'est le philosophe anglais Locke qui invente en 1690 le terme de "consciousness", distinct de la conscience morale, pour définir ce qui fait l'unité de la personne "qui peut se considérer soi-même comme une même chose pensante en différents temps et lieux."[1] → Texte d'introduction Locke, Essai philosophique concernant l'entendement humain, Livre II, Ch. 27, p. 264. Ni une chose, ni un ordinateur, ni même un animal ne peuvent se dire "C'est moi qui suis en train de lire cette page". Seul un sujet peut le faire. Mais quels sont les attributs qui permettent de dire d'un être qu'il est un sujet ? Le terme "sujet" se définit par opposition à celui d' "objet", lequel signifie dans son sens premier tout ce qui affecte les sens, et plus particulièrement ce qui est présenté à la vue. L'objet, c'est donc ce qui est perçu par l'intermédiaire de la sensibilité, et parallèlement, le sujet serait donc cet être capable de percevoir des "objets", c'est-à-dire autre chose que lui-même cela implique donc qu'il y ait distinction entre le soi et le non-soi cf. la question de l'identité biologique, par exemple en immunologie. Mais, dans ce cas, il nous faudrait revenir sur notre première affirmation. En effet, un animal n'est-il pas capable d'opérer la distinction entre un monde d'objets ce qui n'est pas lui, et son propre corps ? Pourtant, et ce malgré la tendance de certains biologistes contemporains, il nous est difficile d'assimiler l'animal à un sujet, et encore moins l'ensemble des êtres vivants. La réflexion philosophique ne nous a-t-elle pas en effet légué une conception plus spécifique du sujet ? Ainsi,pour être sujet, il faut d'abord être doté d'une conscience. Le mot "conscience" vient du latin cum scientia qui signifie "accompagné de savoir". On peut toutefois distinguer au moins trois sens de ce mot conscience d'un point de vue strictement psychologique perdre conscience, être inconscient au sens d'avoir perdu connaissance. Ces expressions renvoient à la conscience comme à une chose qu'on possède et qu'on peut perdre. conscience comme la connaissance de quelque chose prendre conscience de quelque chose, être conscient d'une chose, avoir conscience de telle ou telle chose, soit en soi, soit en dehors de soi. Dans ces expressions, avoir conscience signifie connaître ou penser. {C}3.{C}La conscience comme conscience morale avoir mauvaise conscience, avoir un problème ou un cas de conscience, agir en son âme et conscience, être consciencieux, avoir la conscience tranquille. Et dans le même ordre d'idée, être inconscient, c'est-à-dire agir au mépris de la prudence, dans l'ignorance des risques qu'on court ou fait courir aux autres… Les deux premiers sens constituent ce que l'on pourrait appeler la "conscience théorique" ou psychologique. Celle-ci peut être définie comme la perception que nous avons de nous-même et du monde extérieur. Lalande la définit ainsi dans son dictionnaire philosophique "La conscience est la connaissance plus ou moins claire qu’un sujet possède de ses états, de ses pensées et de lui-même." Ou comme le précise Popper "Pour définir brièvement la conscience de soi, on pourrait dire que c'est la perception intérieure de l'être vivant non seulement dans son monde, ce qui correspondrait à la simple conscience, mais aussi vis-à-vis du monde. Par la conscience de soi, l'individu fait l'expérience du monde et en même temps de lui-même en tant qu'objet de ce monde, il est conscient à la fois de son expérience subjective et de sa propre existence, autrement dit, réflexion double, mode d'expérience duelle de l'existence une et indivisible de l'individu"[2]. Ainsi définie, la conscience peut-être scindée en deux, dans la mesure où l'on peut distinguer une conscience "directe" ou "immédiate", et une conscience "réfléchie". Gerald M. Edelman, parle quant à lui de conscience primaire et de conscience d'ordre supérieur. Conscience immédiate ou primaire C'est l'état qui permet de se rendre compte de la présence des choses dans le monde, d'avoir des images mentales dans le présent. Conscience réfléchie ou supérieure Elle fait appel à la reconnaissance par un sujet pensant de ses propres actes et affects. Elle dénote une conscience directe – la conscience immédiate, non réfléchie de l'existence d'épisodes mentaux, sans aucune intervention des organes récepteurs ou sensoriels. Nous sommes ainsi conscients d'être conscients. La conscience réfléchie est donc d'abord un redoublement faire et savoir que l'on fait, percevoir et savoir que l'on perçoit, penser et savoir que l'on pense. On peut ainsi distinguer différents "règnes" dans le monde = pas de conscience = pas de conscience, mais capacité à sentir le monde extérieur. = les situations sont variées, on peut dire que certains animaux possèdent une conscience primaire mammifères, oiseaux, reptiles. Ils possèderaient ainsi un sentiment de soi, et non une conscience de soi au sens de conscience réfléchie. On pourrait comparer la situation de l'animal à celle d'un somnambule qui est capable de percevoir, d'agir efficacement, et qui pourtant n'a pas conscience de ce qu'il fait. {C}4.{C}humain + certains grands singes présence d'une conscience d'ordre supérieur. Si on suit William James, qui analysa les propriétés de la conscience, on peut considérer que possède au moins 4 caractéristiques {C}-{C}elle est personnelle elle appartient à l'individu, au moi.Par sa conscience, un sujet a directement accès à son propre monde intérieur "je peux savoir que j'ai soif". En conséquence, il se représente lui-même ce qu'il vit, à la première personne. {C}-{C}elle est changeante mais continue c'est ce qui permet la construction d'une identité dans le temps C'est pour ces deux premières raisons qu'un sujet s'appréhende comme une identité singulière identité, parce qu'il reste le même à travers ses différents états, singulière parce qu'un sujet est un être unique et distinct des autres. -elle a affaire à des objets qui sont indépendants d'elle. Cela signifie que la conscience est intentionnelle ; nous sommes conscients des choses et des événements eux-mêmes, ou encore de choses ou d'événements les concernant. -elle est sélective dans le temps, autrement dit, elle n'épuise pas tous les aspects des objets auxquels elle a affaire. On n'a pas conscience de tout ce qui nous entoure ou de tout ce qui passe en nous. Lorsque que nous nous concentrons par exemple, la conscience est active, et se focalise sur une partie de la réalité, ce qui nous fait perdre la conscience du reste. Par ailleurs, la conscience est aussi, dans une certaine mesure, liée à la volonté. Pour être sujet en effet,il faut qu'on soit l'auteur de ses actes "je décide de continuer à lire". Parce que l'homme a conscience de ce qui se passe en lui, il peut aussi décider de ce qu'il va faire. Par exemple, lorsque j'ai peur, je sais aussi que j'ai peur, et je peux décider de ma réaction. Définir l'homme par la conscience, c'est donc faire de lui un sujet maître de ses actes. En résumé Un sujet est un être qui a conscience de ce qu'il vit, de ce qu'il fait, et de ce qu'il est. Mais un tel sujet existe t-il réellement ? La question se pose, en particulier depuis que cette idée de l'homme comme être transparent à lui-même, maître de ses pensées et de ses actes, et d'une identité homogène, a été remise en cause par la découverte de l'inconscient, c'est-à-dire par l'existence en l'homme de pensées et de forces auxquelles sa conscience n'a pas accès. Autrement dit, peut-on définir l'homme par la conscience ? Chaque sujet est dès lors amené à se poser les questions suivantes "Ne suis-je pas victime d'une illusion quand je prétends me connaître, alors que certaines pensées sont telles que je ne peux pas y accéder ?", "Suis-je encore l'auteur responsable de mes actes, si une incertitude plane sur la maîtrise que je peux avoir de moi-même ?", "Suis-je même certain d'avoir une identité définie, stable et homogène ?", "Si l'on prend en compte la séparation de notre psychisme entre conscience et inconscient, l'idée de l'homme comme sujet est-elle toujours légitime ?". {C}I.{C}Conscience, identité, liberté. {C}1.{C}Le cogito cartésien Le cogito cartésien, pure apparition de la subjectivité à elle-même, intervient dans le contexte d'une refondation métaphysique. C'est après s'être aperçu de la fausseté de nombre des opinions qu'il avait reçues jusqu'alors comme véritables, ainsi que de la fragilité des principes sur lesquels il s'était jusqu'ici appuyé, que Descartes décide de se défaire de tout ce qu'il a pu prendre pour vrai, et de "commencer de nouveau dès les fondements" afin d' "établir quelque chose de ferme et de constant dans les sciences"[3]. Descartes a besoin d'une vérité qui ne peut être remise en doute, afin de construire une connaissance certaine. Il faut donc douter de tout, et chercher quelque chose qui résiste au doute, quelque chose qui ne peut pas ne pas être vraie. Ainsi, dans le Discours de la méthode cf. texte de la 4e partie, Descartes passe par trois étapes de remise en cause Il arrive que les sens nous trompent. Par conséquent, il est impossible de leur faire entièrement confiance → il faut rejeter les connaissances acquises par les sens provisoirement du moins, car le monde qu'ils nous montrent n'est peut-être qu'un trompe l'œil. Il arrive que l'on se trompe en raisonnant par exemple en faisant des mathématiques. Par conséquent, il est impossible de se fier avec certitude à sa faculté de penser. → il faut rejeter toutes les démonstrations que l'on prenait jusque là pour vraies. Il arrive qu'en dormant, je croie à la réalité de mes rêves sans que cela soit vrai néanmoins. Par conséquent, qu'est-ce qui m'affirme que je ne vis pas un rêve perpétuel, et que la réalité n'est qu'illusion ? → il faut rejeter l'existence même du monde. Une fois arrivé à cette étape du doute, Descartes prend conscience qu'il faut nécessairement que lui soit quelque chose lorsqu'il doute, quand bien même il douterait de tout. Autrement dit, dans l'effondrement général et méthodiquement orchestré des certitudes, c'est une "vérité certaine" qui est trouvée "Je me suis persuadé qu'il n'y avait rien du tout dans le monde, qu'il n'y avait aucun ciel, aucune terre, aucun esprit, ni aucun corps ; ne me suis-je donc pas persuadé que je n'étais point ? Non, certes, j'étais sans doute, si je me suis persuadé, ou seulement si j'ai pensé quelque chose{C}[4]{C}". Ainsi donc, "l'être ou l'existence de la pensée" constitue "le premier principe de la métaphysique". "Je suis", cette évidence tient dans le simple fait de penser quelque chose, qui recèle en lui ce fait qui est celui de le pensée. Mais attention, il ne faut pas entendre le "je pense" de Descartes comme synonyme de "je réfléchis". Si tel était le cas, sa phrase perdait en effet tout son sens. Par pensée, Descartes entend en effet tout ce qui relève de la conscience ce que je sens "Malgré tout, il me semble voir, il me semble entendre, il me semble avoir chaud, cela ne peut être faux ; cela est, au sens propre, ce qui en moi s'appelle sentir ; et cela, considéré dans ces limites précises, n'est rien d'autre que penser"{C}[5]{C}. "Par le mot de penser j'entends tout ce qui se fait en nous de telle sorte que nous l'apercevons immédiatement par nous-mêmes ; c'est pourquoi non seulement entendre, vouloir, imaginer, mais aussi sentir, est la même chose ici que penser"{C}[6]{C}. Descartes constate alors qu'à travers les différentes formes de pensée, c'est toujours le même être qui pense. C'est "moi" qui doute, qui affirme, qui nie, qui veut. C'est donc toujours le même "sujet" qui subsiste à travers les différentes expériences de pensée. → Cf. texte de Descartes, Méditations métaphysiques 1641, "Méditation seconde", § 9. Ainsi, on peut dire que pour Descartes, la conscience que le sujet a de lui-même est la première des vérités. Mais qu'est-ce que cette conscience ? Remarque pour Damasio, à l'inverse de Descartes, "le fait d'exister a précédé celui de penser"{C}{C}[7]{C}. Pour lui, nous sommes, et ensuite nous pensons, et nous ne pensons que dans la mesure où nous sommes, puisque la pensée découle, en fait, de la structure et du fonctionnement de l'organisme. conscience est conscience de quelque chose Il arrive que l'on dise que l'on ne pense à rien. Pourtant, en disant cela, on pense encore à quelque chose. Par définition en effet, la conscience est, sous peine de cesser d'être, conscience de quelque chose. Elle n'a rien à savoir en particulier pour être une conscience, mais elle ne peut pas n'avoir conscience de rien. Car comme l'énonce Husserl[8] "Toute conscience est toujours conscience de quelque chose". → Cf. texte de Husserl, Méditations cartésiennes, II, 14 ou André Dartigues, Qu'est-ce que la phénoménologie ?, p. 23-24. Toute conscience est en réalité "objectivation" de quelque chose, car la conscience a nécessairement un objet. Il y a dans toute conscience une "intentionnalité"{C}[9]{C}, c'est-à-dire que toute conscience est visée de quelque chose ; toute conscience se projette vers quelque chose. La conscience n'estdonc pas passive mais toujours active. La conscience est un effort d'attention qui se concentre autour d'un objet. → la conscience est conscience des objets qu'elle vise. Cette concentration est structurée par l'expérience ou par des catégories a priori de l'entendement, structures que l'on considère parfois comme les fondements de toute connaissance du monde extérieur. Autrement dit, à la question de savoir quelles relations la conscience entretient avec la réalité en général, une description phénoménologique répond que celle-ci a une structure spatiale et temporelle, structure qui est une organisation des concepts qui concernent notre expérience du monde et nous-mêmes en tant qu'acteurs de ce monde. Cette idée que la conscience est avant tout visée va amener Sartre à critiquer la notion d'identité. {C}3.{C}La critique sartrienne de l'identité. Selon Sartre, l'homme est cet "Être qui est ce qu’il n’est pas et qui n’est pas ce qu’il est"{C}{C}[10]{C}{C}. L'homme est ce qu'il n'est pas son projet donc ce qu'il n'est pas encore, et il n'est pas ce qu'il est, parce qu'il s'en sépare en en prenant conscience. Autrement dit, la conscience nous prive d'identité. Par exemple, un homme qui a fait du mal et qui se perçoit comme méchant est-il méchant ? On peut dire qu'à la fois il l'est et ne l'est pas. Il l'est dans la mesure où il a effectivement commis certains actes, eu certaines intentions. Mais il ne l'est pas dans la mesure où il objective cette méchanceté, c'est-à-dire qu'il la met à distance de lui ; il montre qu'il ne s'identifie pas à elle. Autrement dit, par la conscience, nous sommes toujours autre que ce nous sommes et dans l'ambiguïté quant à ce que nous sommes. Pour Sartre, la conscience n'est pas ce qu'elle est et est ce qu'elle n'est pas dans la mesure où elle se choisit constamment. L'homme est ce qu'il a conscience d'être, mais "L'homme est non seulement tel qu'il se conçoit, mais tel qu'il se veut, et comme il se conçoit après l'existence, comme il se veut après cet élan vers l'existence, l'homme n'est rien d'autre que ce qu'il se fait"[11]. → l'homme sera d'abord ce qu'il aura projeté d'être ≠ voudra être L'homme est ce qu'il veut, et ce que l'on veut s'exprime dans ce que nous faisons. "Seuls les actes décident de ce qu'on a voulu"[12]. On peut donc dire qu'avec Sartre, nous sommes ce que nous faisons. Notre être se confond avec nos actes. Cf. texte tiré de Huis-clos, scène 5, Folio, p. 89-90 Étant ce qu'il a projeté d'être, l'homme est donc responsable de ce qu'il est. C'est pourquoi selon Sartre, l'homme est condamné à être libre. Il est entièrement responsable de ce qu'il fait. → la conscience signifie la liberté. Le sujet est par définition un sujet libre. Refuser sa liberté, nier celle-ci, c'est en fait fuir ses responsabilités,c'est être un "lâche" et ne pas assumer sa condition d'être humain. Ainsi, Sartre analyse la perte de conscience comme une évasion du sujet. Perdre conscience, c'est un moyen de ne pas avoir à faire face. Définir l'homme par la conscience, c'est faire de lui un être libre et responsable de ce qu'il fait. Toutefois, Freud va remettre en cause la maîtrise de l'homme sur lui-même en montrant que l'homme est gouverné dans ses actions par des pensées, des désirs dont il n'a pas conscience. [1] Essai sur l'entendement humain, II, 27, 9. {C}[2]{C} Karl Popper, L'avenir est ouvert 1983, trad. J. Étoré, Champs Flammarion, 1995, p. 102. [3] Première méditation. [4] Méditations métaphysiques, Seconde méditation [5] Méditations métaphysiques, Seconde méditation [6] Les principes de la philosophie, Première partie, § 9. [7] L'erreur de Descartes, p. 335. {C}[8]{C} Déjà Mansel exprimait cette idée en 1858 dans Limites de la pensée religieuse cité par Spencer dans ses Premiers principes, Chap. 3 Relativité de toute connaissance "La conception même de la conscience, quel que soit son mode de manifestation, implique nécessairement la distinction entre un objet et un autre objet. Pour être conscients, il faut que nous soyons conscients de quelque chose et ce quelque chose ne peut être connu comme ce qu'il est, qu'en étant distingué de ce qu'il n'est pas.[…] Une seconde caractéristique de la conscience, c'est qu'elle est seulement possible sous forme de relation. Il faut qu'il y ait un sujet ou personne consciente et un objet ou chose dont le sujet est conscient. Il ne peut pas y avoir conscience sans l'union de ces deux facteurs et, de cette union, chacun d'eux n'existe que comme étant en rapport avec l'autre. Le sujet n'est sujet qu'en tant qu'il est conscient d'un objet ; l'objet n'est objet qu'en tant qu'il est perçu par un sujet la destruction de l'un ou de l'autre est la destruction de la conscience elle-même". p. 53 On peut même remonter à Leibniz, lequel écrit dans ses Animadversiones… ad § 7, G. IV, p. 357 "Je ne suis pas seulement conscient de moi comme pensant, mais aussi du contenu de mes pensées, et il n'est pas plus certain que je pense, qu'il ne l'est que ceci ou cela fait l'objet de mes pensées." Ou encore "Toute pensée est pensée de quelque chose" in Annotation à une lettre d'Eckhardt, mai 1677, G. I, p. 237. {C}[9]{C} En fait, c'est Franz Brentano 1858-1917 qui a repris le concept d'intentionnalité aux scolastiques, et l'a remis sur le devant de la scène. {C}[10]{C} L'Être et le néant, NRF, Gallimard, p. 287. {C}[11]{C} L'existentialisme est un humanisme, pp. 29-30. {C}[12] Huis-clos, scène 5, Folio, pp. 89-90 Date de création 05/07/2010 1529 Dernière modification 01/07/2014 1454 Catégorie Page lue 19662 fois Imprimer l'article Les philosophes ont beaucoup parlé de la conscience qui est un thème majeur de l'histoire de la philosophie et une des notions au programme du baccalauréat. Pour comprendre de quoi il s'agit il serait temps d'examiner sa fonction et sa place concrète dans notre vie. Pour les neurologues, la conscience est quelque chose de très précis. Il y a en effet dans le cerveau, après une sensation quelle qu'elle soit, une trace visible par certains mécanismes des scanners qui revient en quelque sorte dans le cerveau, une sorte de retour rapide, de flash qui traverse très rapide tout notre cerveau, et qui atteste selon les neurologues, de la conscience ; le moment où le sujet vivant rapporte la sensation dont il a été le porteur à lui même. La conscience est le fait de savoir que quelque chose qui nous arrive nous arrive à nous, vraiment. "La conscience est d'abord la conscience d'un soi"La conscience n'est pas seulement la conscience de quelque chose ni même la conscience de soi, c'est d'abord la conscience d'un soi, la conscience de quelqu'un qui se rapporte et situe dans le monde, et si elle disparaît - comme dans certaines pathologies neurologiques, cérébrales - alors, y-a-t-il encore quelqu'un dans cette boîte crânienne ? Situer la conscience comme quelque chose de vital dans notre cerveau, c'est attester aussi de sa vulnérabilité .... La chronique est à écouter dans son intégralité en cliquant sur le haut de la page. Histoire, économie, sciences, philosophie, histoire de l'art… Écoutez et abonnez-vous à la collection de podcasts "Le Pourquoi du comment" ; les meilleurs experts répondent à toutes les questions que vous n'osez poser.

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